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L'histoire du Bengal, ce chat d'exception
Le bengal est une race de chat originaire des États-Unis. Cette race de taille moyenne à grande, par rapport aux autres chats, se caractérise par sa fourrure ressemblant à celle du Chat léopard du Bengale, une espèce de chat sauvage dont il est issu, par croisement avec des chats domestiques.
L’HISTOIRE DU BENGAL
« Dieu a créé le chat pour que l’homme ait la joie de caresser le tigre. » (Joseph Merry)… et Jean Mill a créé le chat du bengal pour que l’homme ait la joie de caresser le léopard !
S’il ne fallait retenir que deux noms, dans l’histoire du Bengal, ce serait : JEAN MILL, la fondatrice de la race et de l’élevage américain de référence MILLWOOD.
« ALC » ou CHAT LEOPARD D’ASIE, le petit félin sauvage ancêtre du bengal.
Le chat du Bengal est une race un peu différente des autres. Contrairement à des races naturelles très anciennes comme le siamois, le norvégien ou l’européen, le chat du Bengal a été « créé par l’homme » et est dérivé d’une hybridation initiale avec un animal sauvage.
Les hybrides entre animaux sauvages et animaux domestiques suscitent beaucoup de fascination : la beauté et la puissance de l’animal sauvage alliées au tempérament affectueux et proche de l’homme de l’animal domestique. C’est de cette fascination pour un chaton hybride surprenant qu’est né le Bengal. Des chats hybrides au charme exotique ne laissant personne indifférent, ont un jour donner naissance à une race à part entière aux individus sains et féconds.
LES ANNEES 60 : "KIN-KIN", LA PREMIERE HYBRIDE JEAN MILL AVEC "KIN-KIN", SA TOUTE PREMIERE FEMELLE HYBRIDE
Tout commence complétement par hasard en Arizona, au Etats-Unis, en 1961. Jean S. Mill, une jeune généticienne américaine passionnée de félins a fait venir par caprice de Malaysie un chat léopard d’Asie.
On est dans les années 60, et la législation concernant l’importation d’animaux sauvages aux Etats-Unis n’est pas très stricte. Soucieuse du bien-être de l’animal captif, une femelle qu’elle baptisera « Malaysia », Jean décide d’introduire un compagnon dans son enclos et opte pour un chat domestique mâle (un american shorthair noir).
Malaysia se prend rapidement d’affection pour le nouveau venu et la cohabitation entre les deux animaux se passe bien. Malaysia souffre moins de sa captivité, Jean est satisfaite. Quelque temps plus tard, en 1963, et à la surprise générale, Malaysia met bas… deux chatons hybrides ! Un mâle et une femelle, tous les deux à la belle robe tâchetée et au même air sauvage que Malaysia.
Peu après la naissance, la toute jeune maman ALC va tuer le chaton mâle de la portée mais continuer d’élever normalement la femelle que Jean baptisera « Kin Kin ». Impressionnée par la beauté de Kin Kin, Jean, décide de l’accoupler à l’âge adulte avec son père, apparemment le seul mâle disponible à ce moment-là et obtient deux nouveaux chatons, eux aussi tâchetés et à l’air sauvage. L’expérience s’arrête brutalement quand une série d’accidents malheureux décime toute la petite famille. On croit à tort que Kin Kin a donné naissance à la première lignée de bengals de l’élevage Millwood (le futur élevage de Jean), mais c’est faux, sa mort prématurée et celle de ses petits ne l’ont pas permis, aucun bengal actuel ne peut être un descendant de Kin Kin.
LES ANNEES 80 : LA NAISSANCE DE L'ELEVAGE MILLWOOD
MILLWOOD TORY OF DELHI ET 3 FEMELLES F1, PENNYBACK, PRALINE ET RORSCHACH
Dix ans plus tard, une rencontre avec un collègue chercheur, le docteur William Centerwall de l’université de Davis en Californie, vient complétement relancer l’intérêt de Jean pour les chat hybrides. En effet, dans le cadre de son projet de recherches, le docteur Centerfall a lui aussi fait venir de l’étranger quelques chats léopards d’Asie pour étudier leur immunité naturelle contre la leucose féline. Il a entre autres procédés à des croisements avec des chats domestiques pour voir si les chatons seraient eux aussi naturellement immunisés et déterminer si l’immunité pouvait se transmettre génétiquement. Il fut établi que non et la mise au point par une autre équipe de chercheurs d’un vaccin contre la leucose met définitivement fin aux recherches du docteur Centerfall. En 1980, devant placer les derniers hybrides nés du programme, huit femelles, le docteur propose de les confier à son amie Jean Mill, qui connait le chat léopard d’Asie et qui a déjà eu une petite expérience avec des hybrides. Il lui confie par la suite cinq autres chats issus d’un autre élevage du programme de recherche. Jean ne se contente pas de prendre soin des animaux en captivité. Elle met en place chez elle un élevage expérimental qui a pour but de créer une nouvelle race issue de ses chats-hybrides. Les chats de cette nouvelle race arborent l’air sauvage de l’ALC mais garde le même tempérament sociable et confiant que le chat domestique. En plus des chats confiés par le docteur, Jean va acquérir des maus égyptiens (race de chats domestiques musclés et fins et à la fourrure naturellement tâchetée), des orientaux et des abyssins, tous des chats fins et musclés, pour procéder à d’autres croisements avec ses chats hybrides femelles (les mâles étant stériles) pour « diluer » davantage « les gènes sauvages » et surtout éviter la consanguinité. Contrairement à la première expérience avec Kin-Kin, Jean, n’accouple que des reproducteurs qui n’ont aucun lien de parenté entre eux et part sur des bases saines.
Elle va introduire plus tard des chats british shorthairs pour récupérer le gène « silver » et le patron « blotched tabby » pour créer les bengals black silver et les bengals marbles
Elle appellera son élevage expérimental « MILLWOOD ». Pour l’anecdote, le père de la génération suivante de F2 est MILLWOOD Tory of Delhi, un chat domestique trouvé par Jean en Inde errant dans un zoo près de l’enclos des rhinocéros. La légende dit que c’est Tory qui apporta à la race son « glitter » (pelage très brilant et scintillant dans la lumière) et son « rufus » (pigement orangé responsable des robes à tons chauds).
JEAN MILL ET UN BENGAL MILLWOOD
NB : Les chats hybrides du docteur Centerwall faisaient partie d’un travail de recherches très sérieux financé par le département de biologie de l’Université DAVIS visant à éradiquer une maladie mortelle qui faisait à l’époque des ravages parmi les populations félines. Les premiers chatons hybrides à l’origine des bengals actuels n’ont pas été mis au monde à des fins « esthétiques ou d’agrément ». Le hasard a fait que ces chats hybrides ont ensuite croisé le chemin d’une scientifique fascinée par leur beauté qui a, par la suite cherché à en faire des chats domestiques comme les autres, sans peur ni agressivité envers l’homme.
FIN DES ANNEES 80 : UNE NOUVELLE RACE EST NEE, "LE CHAT DU BENGAL"
MILLWOOD PENNY ANTE
En 1986, la race se fait connaître à travers le monde grâce à la très belle femelle F2 « Penny Ante » (voir photo) qui participa a près de 30 expositions félines et stupéfia le public par sa beauté et son look surpenant et jamais vu de « chat-lépoard ». La race « chat du bengal » est alors enregistrée officiellement par la TICA dans la catégorie « nouvelle race et couleur ». La TICA ne choisit pas le nom « chat du bengal » pour avoir une sonorité exotique ou par allusion au « tigre du bengal’. Le choix du nom de la race est très sensé et est tout simplement la traduction de « felis bengalensis », l’un des noms latins du chat léopard d’Asie. Comme toute nouvelle race, le chat du bengal évolue de générations en nouvelles lignées jusqu’en 1991 quand la TICA reconnait finalement le bengal comme une race établie et fixe ses standards (voir STANDARD DE LA RACE).
1989 : L'ARRIVEE DU BENGAL EN FRANCE
LADY BENJI DU PETIT POUCET
Le Bengal fit son apparition en France en 1989, Odile Caillard-Arnoux de l’élevage du « Petit Poucet » fait importer des Etats-Unis une femelle brown spotted tabby, MILLWOOD Lady Benji (photo), qui donna naissance à la première portée française de bengals en 1993 : 3 chatons nommés Iaka, Indira et Ibernatus.
AUJOURD'HUI...
INDIE & INCA
Le bengal est une race très récente mais désormais bien établie. Les robes que l’on trouve aujourd’hui sont splendides voire spectaculaires. La tendance actuelle est de se concentrer davantage sur le « type » (tête et morphologie) qui avait quelque peu été mis de côté ces dernières années au profit de la robe. Les éleveurs confirmés proposent de plus en plus régulièrement de très beaux bengals combinant superbe robe et type sauvage. Au niveau du caractère, le bengal actuel n’a plus rien à voir avec les hybrides de premières générations. Les bengals sont des chats parfaitement domestiques qui n’ont rien gardé de sauvage de leur ancêtre de la jungle. Il faut bien comprendre que le sang sauvage a été très dilué et que chaque bengal a plus en lui du chat domestique que du chat sauvage. Les chatons bengals bien sociabilisés seront des compagnons inoubliables, intelligents, curieux et très affectueux. Aux Etats-Unis où la race est née, le bengal est très apprécié, c’est même aujourd’hui l’une des races les plus populaires. Le bengal est aussi la 3è race la plus représentée en Angleterre. En France, le bengal est passé de race quasiment inconnue du public en 2003, au top 10 des races les plus populaires en 2007 en entrant à la 8è place devant le siamois et le ragdoll. Depuis 2009, l’essor de la race en France ne fait que se confirmer et le bengal semble aujourd’hui promu à un très bel avenir.